« Le parc aquatique Sea World d’Orlando aux États-Unis a annoncé que l’état de santé de l’orque Tilikum se dégradait de jour en jour. Âgé d’environ 35 ans, le cétacé est notamment devenu célèbre grâce à Blackfish, un documentaire qui dénonce la captivité des orques et ses conséquences.
L’une des orques les plus célèbres au monde est mourante. C’est ce que vient d’annoncer dans un communiqué le Sea World d’Orlando aux États-Unis. Depuis plusieurs semaines, l’état de santé de Tilikum préoccupe les soigneurs du parc aquatique et il ne semble pas s’arranger. « Le comportement de Tilikum est devenu de plus en plus léthargique », explique Sea World.
« Les équipes de soins vétérinaires et animaliers redoutent que sa santé ne commence à se détériorer », poursuit le parc aquatique. Selon les vétérinaires, le mâle de 5 tonnes souffrirait d’une infection bactérienne pulmonaire. Toutefois, la bactérie responsable serait très résistante au traitement et aucun autre n’aurait été trouvé pour le moment.
« J’aimerais pouvoir dire que je suis formidablement optimiste au sujet de Tilikum et son avenir. Mais il a une maladie chronique et progressive, qui pourrait à un certain point, causer sa mort », explique dans une vidéo Scott Gearheart, membre de l’équipe vétérinaire.
Une captivité vivement dénoncée
Âgé de 35 ans selon les estimations, le mâle Tilikum vit dans le parc aquatique depuis 23 ans et est l’une de ses principales attractions. Mais il est aussi devenu un symbole pour les militants qui dénoncent la captivité des orques. L’animal a en effet été rendu célèbre par le documentaire Blackfish qui met en lumière le comportement parfois agressif des orques en captivité.
En février 2010, Tilikum a causé la mort de l’une de ses dresseuses, Dawn Brancheau, devant des centaines de spectateurs. En plein spectacle, le cétacé a attrapé la femme et l’a entrainée au fond de son bassin. Malgré une intervention rapide, la dresseuse est morte noyée. Trois ans plus tard, Blackfish a mis en évidence que le mâle n’en était pas à son premier incident.
Au cours de sa « carrière », l’orque a été impliquée dans la mort de deux autres personnes, en 1991 et 1999. Le documentaire tente également d’expliquer son comportement en revenant sur l’histoire du cétacé et ses conditions de vie. Tilikum a été capturé en 1983 et a passé ses première années de captivité dans un parc aquatique au Canada en compagnie de deux femelles agressives.
« Tilikum a tué Dawn Brancheau, Daniel Dukes et Keltie Byrne. Il a souffert d’une vie misérable avant comme après ces évènements », a commenté mercredi la réalisatrice de Blackfish, Gabriela Cowperthwaite. Depuis la sortie du documentaire, la captivité des orques est au cœur d’un vif débat et SeaWorld fait régulièrement face à de nombreux accusations et critiques.
Une fréquentation en baisse
Bien que SeaWorld ait toujours minimisé l’impact de Blackfish et l’ait qualifié de « propagande », le groupe connait une nette baisse de sa fréquentation depuis trois ans et tente régulièrement de redorer son blason. Mais la mort d’Unna, une orque de 18 ans au SeaWorld de San Antonio en décembre dernier, a une nouvelle fois ravivé les critiques.
La mort de Tilikum pourrait être un nouveau coup dur pour SeaWorld qui détient le plus grand nombre d’orques en captivité, le parc de San Diego en comptant onze à lui seul. Ce dernier rappelle toutefois que le mâle présente un âge avancé. « Nous estimons qu’il a environ 35 ans, ce qui est proche de la limite supérieure de la longévité moyenne des orques mâles », souligne SeaWorld.
Une information qui peut là encore faire débat puisque les études sur la longévité des orques ne parviennent pas toutes au même résultat. Dans le communiqué, le parc souligne que « Tilikum n’est pas né et n’a pas été capturé par SeaWorld En plus du communiqué, le parc a publié une vidéo montrant les soins apportés à l’orque au quotidien. « Tilikum est aimé de ses dresseurs et les vétérinaires prennent soin de lui chaque jour », conclut ainsi SeaWorld qui promet de faire des annonces régulières sur l’état de santé du mâle. » Source : Maxisciences
Laisser un commentaire