Une étude suggère que le réchauffement des mers pourrait être à l’origine d’un changement dans la répartition des populations de dauphins observées au large du Nord-Est de l’Angleterre.
Le North-East Cetaceans Project a constaté une augmentation des observations de dauphins communs et de dauphins de Risso – des espèces associées à des eaux plus chaudes.
Il y a également eu une baisse des observation de dauphins à nez blanc et de marsouins communs, qui préfèrent eux les eaux plus froides.
Les chercheurs pensent que ce changement de distribution est du à l’augmentation de la température de la mer.
Le NECP est un partenariat regroupant Marinelife, Nord Wildlife Experience Tours, Natural England, le Northumberland & Tyneside Bird Club et l’Université d’Aberdeen.
Le docteur Tom Brereton, qui a analysé les résultats, déclare : “Cette recherche s’ajoute à la masse croissante de données qui indiquent que certaines espèces de baleines et de dauphins montrent des changements dans leur distribution, peut-être en raison des températures marines qui augmentent.
Par exemple, les dauphins communs se sont essaimés vers le Nord ces dernières années, probablement à cause du réchauffement des températures de la mer.
“Il s’agit d’une cause potentielle de préoccupation, car que les études dans d’autres régions ont montré que l’arrivée des dauphins communs coïncidaient avec la disparition des dauphins à nez blanc.
“les dauphins à nez blanc ont une exigence d’habitat beaucoup plus étroite et sont associées à des conditions de mer plus froide.”
Le projet demande aux pêcheurs de la région, aux centre de plongée de loisirs, bateaux de pêche, plaisanciers et conducteurs d’embarcations de plaisance d’entrer en contact avec eux en cas d’observation en mer.”
Source de la traduction :
BBC : Increase in ‘warm water’ dolphins off North East coast
Et il n’y a malheureusement pas que les dauphins qui sont affectés par le réchauffement des mers, et plus généralement le réchauffement de la planète…
Tout à fait juste, Maxime. C’est une manifestation locale d’un dérèglement global…
De tout temps, les variations (parfois brutales) des climats de la Terre ont eu pour conséquence des changements dans la répartition des espèces (animales et végétales). Des espèces disparaissent de biotopes qui ne leur conviennent plus, d’autres au contraire s’y installent alors qu’auparavant ces espaces leur étaient peu propices.
Loin d’être une catastrophe, ces redistributions plus ou moins rapides sont généralement considérées comme positives par les biologistes évolutionnistes. D’une part, elles favorisent en effet les capacités adaptatives des espèces, et d’autre part elles mettent en contact au cours des phases transitoires des espèces interfécondes qui vivaient séparées jusque là, favorisant la diversité des patrimoines génétiques avec tous les avantages que cela comporte.
C’est d’ailleurs ce qui s’est produit pour la diffusion de l’espèce humaine sur la Terre. C’est aussi l’une des origines de la biodiversité à titre général … L’histoire continue … ;-))