En 2011, l’Italie possédait encore 6 prisons aquatiques. Il s’agissait de l’Oltremare de Riccione, de l’Aquarium de Gènes, du Delphinarium de Rimini, de Gardaland à Castelnuovo del Garda et du Zoomarine de Rome.
En 2014, il n’en restait plus que 3.
Cette réduction drastique est encourageante et marque une tendance de fond dans les pays d’Europe. En revanche, le nombre de dauphins captifs n’a diminué que de deux unités : Linda a quitté Gènes pour retourner à Bruges et un dauphin de Risso est mort. Les dauphins de Gardaland et de Rimini ont été déportés quant à eux à Gènes et restent donc en Italie.
La tragique histoire de la petite Mary G, détenue à Oltremare, met en évidence les contradictions de l’industrie de la captivité, qui sauve des cétacés mais ne les remet pas en mer.
En 2005, Mary G fut découverte aux côtés de sa maman dans le port d’Ancône. Celle-ci mourut peu de temps après et l’orpheline fut confiée au delphinarium de Riccione.
Un dresseur et sa femme, avec qui la DC Belgique eut de longs échanges, en prenaient soin et la nourrissaient plusieurs fois par jour au biberon. Puis elle en vint à manger la nourriture propre à son peuple teutophage : des calmars et des poulpes.
Très vite, au lieu d’être rendue à une tribu de Grampus Griseus libres qui l’aurait adoptée, vu son jeune âge, Mary G dut exécuter des shows avec les autres dauphins du parc. Elle mourut seule, loin des siens, en 2012 d’une infection causée par un «corps étranger» introduit dans ses bronches.
Il semble surtout que Mary G n’ait pas supporté la mort de sa «mère de substitut», la dresseuse assassinée peu de temps auparavant.
Le 23 août 2013, le delphinarium de Rimini, dans l’Italie du Nord, fut condamné à 18.000 euros d’amende pour maltraitance à dauphins. Un rapport y avait révélé l’usage intensif de tranquillisants et de traitements hormonaux destinés à réduire l’agressivité des détenus. Ceux-ci ne pouvaient pas s’abriter du soleil et se voyaient exposés à des températures dépassant 40°. De nombreuses autres irrégularités furent également mises à jour.
En mai 2014, par décision ministérielle et suite à d’incessantes campagnes de protestation menées pendant des décennies, les portes du delphinarium de Rimini se refermèrent définitivement.
Il en fut de même pour Gardaland.
Plusieurs dauphins y firent l’objet de tortures systématiques (coups, sous-alimentation, isolement punitif) de la part du dresseur Simon Ede en juillet 2000.
Celui-ci, déjà connu pour ses sévices en Angleterre, a été entendu par la justice lorsque la delphine Violetta, enceinte de 7 semaines, fut retrouvée morte, la colonne vertébrale brisée dans d’obscures circonstances. Grâce au soutien de certains experts venus notamment du delphinarium de Bruges, Simon Ede n’a jamais été condamné et continue d’exercer son métier.
Les 4 dauphins survivants de ce terrible parc (3 femelles et 1 mâle, provenant notamment de Loro Parque et du zoo de Kolmarden en Suède) ont été rachetés par la compagnie Sea Life entre mars et juillet 2013 puis transférés au Pavillon des Cétacés de l’Aquarium de Gènes.
Reste maintenant à Sea Life de réaliser sa promesse et d’installer dans une baie fermée ce fameux sanctuaire marin qu’il annonce depuis des années. En attendant, un aquarium Sea Life, ne comportant plus « que » des requins, des otaries ou des tortues de mer, a été installé à la place du delphinarium à Castelnuovo del Garda.
Ce mouvement de population vers l’Aquarium de Gènes vient d’obliger celui-ci à renvoyer la delphine Linda sous le dôme du delphinarium de Bruges. Linda en avait été déportée sans état d’âme par ses propriétaires flamands en 2006, après avoir passé plus de 20 ans de vie aux côtés de ses amies Puck, Roxanne et Yotta.
Dès 2012, l’ Aquarium de Gènes avait déjà réexpédié son fils Mateo, né à Bruges, vers les bassins de Majorque en Espagne.
L’Aquarium de Gènes, aujourd’hui peuplé de 9 dauphins, offre à ses visiteurs le luxe de dîner devant les dauphins dans un décor prestigieux, selon la formule bien rôdée du « Dine with Shamu ». Ses anciens bassins, particulièrement vétustes, ont été rénovés à cet effet pour le plus grand plaisir du public. Ces aménagements n’apportent hélas que peu de changements dans la vie des dauphins.
A Rome, enfin, la succursale italienne du Zoomarine enferme aujourd’hui 6 dauphins, dont Marco, le fils de Roxanne né au Boudewijn Seapark de Bruges.
Sa sœur Luna, qui y avait été envoyée avec lui en 2005, nage aujourd’hui avec les touristes dans les bassins de Zoomarine Portugal. Les deux dauphins ont fait plusieurs fois l’aller-retour entre ces deux établissements.
Le Zoomarine de Rome dispose de bassins relativement vastes au regard des normes européennes mais les dauphins n’y disposent d’aucun abri contre le soleil.
On sait pourtant que leur peau en souffre, car ils passent 80% de leur temps en surface, contrairement à leurs homologues libres qui vivent principalement sous l’eau. La loi italienne ne permet pas la nage avec les dauphins comme au Portugal mais le Zoomarine, comme la plupart des delphinariums dans le monde, désormais, organise des rencontres «touche touche» payantes sous la supervision d’un dresseur.
Dossiers CETA BASE
Acquario di Genova
http://www.ceta-base.com/phinventory/ph_gen.html
Oltremare
http://www.ceta-base.com/phinventory/ph_oltre.html
Zoomarine Italie
http://www.ceta-base.com/phinventory/ph_zmit.html
Dossier WDC
http://us.whales.org/captivity-in-eu-italy
Dossiers complémentaires
http://www.marineconnection.org/campaigns/slcgardaland.htm
https://www.blog-les-dauphins.com/orques-et-dauphins-captifs-sous-camisole-chimique/
http://www.dauphinlibre.be/maltrait.htm
http://www.dauphinlibre.be/maryg.htm
http://www.dauphinlibre.be/italy.htm
Contacts locaux :
ENPA (Ilaria Ferri)
http://www.enpa.it/it/
http://www.enpa.it/it/english.html
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Une seule chose
Assassins
[…] 9. Italie https://www.blog-les-dauphins.com/les-delphinariums-en-italie/ […]