Une militante de la défense des cétacés, qui s’était vu refuser l’entrée dans un aquarium japonais en raison de ses prises de position contre la chasse aux dauphins pratiquée dans ce pays, va recevoir des dommages et intérêts.
Sarah Lucas, présidente d’Australia for Dolphins, avait il y a deux ans essayé d’entrer dans le musée de la chasse à la baleine de Taiji, qui abrite des dauphins et baleines. Les responsables de l’établissement l’en avait empêchée au motif que les opposants à la chasse aux cétacés n’étaient pas admis, avait alors indiqué la presse.
Taiji, petit port de l’ouest du Japon, est devenu célèbre après la sortie de « La baie de la honte », Oscar du meilleur documentaire en 2009, film faisant état de massacres de dauphins dans la région et de la capture de certains pour des aquariums dont celui de ce musée.
Mme Lucas avait expliqué vouloir visiter ce lieu pour s’enquérir de l’état de santé d’un dauphin albinos rare appelé Angel, devenu selon son organisation un symbole mondial de cette chasse aux mammifères marins.
Le tribunal du district de Wakayama a ordonné à Taiji de verser 110 000 yens (873 euros) à Mme Lucas, qui demandait 3,3 millions de yens, a indiqué un responsable du tribunal.
« La décision de ce jour montre que la loi japonaise peut être utilisée pour faire cesser la souffrance des animaux », a déclaré Mme Lucas. « Ce n’est pas simplement une bonne nouvelle pour Angel mais un signe d’espoir pour des milliers de dauphins sauvagement massacrés à Taiji chaque année ».
Au cours de cette chasse annuelle, des habitants de cette ville rabattent pour les tuer les dauphins dans une baie étroite dont l’eau devient rouge sang.
Les défenseurs de cette pratique soulignent qu’il s’agit d’une tradition et que ces animaux ne sont pas en voie de disparition, une position soutenue par le gouvernement japonais.
Source : rtbf
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