Le secret est levé sur la “baie de la honte” !
Le voyage militant de Richard O’Barry au Japon s’est poursuivi jusqu’à hier. Celui-ci n’a pas été sans quelques altercations avec les pêcheurs locaux, notamment lorsque l’un d’entre eux a empêché Ric d’entrer dans un magasin pour acheter une boisson…
L’éclairage médiatique apporté par les Japonais ne s’est pas non plus fait sans heurts : ignoré au début, le problème des taux de mercure présents dans la viande de dauphins a finalement été traité par TBS (Tokyo Broadcasting Service) et les journaux télévisés. Ric O’Barry a continué ces derniers jours à donner des interviews. Le grand succès de ce voyage est donc d’avoir permis de lever le secret entourant la baie de Taiji, au Japon même !
Ric O’Barry, son fils, ainsi que l’équipe de tournage qui réalise un documentaire sur les suites de The Cove, ont quitté Taiji le 4 septembre, en espérant que l’attention médiatique portée sur la ville aura permis de mettre réellement terme aux massacres de dauphins. Pour un résumé en images du voyage de Ric O’Barry à Taiji, regardez la vidéo du Worldwide Associated Press.
Rencontre avec un ancien pêcheur de dauphins à Futo
L’équipe s’est ensuite rendue à Futo. Elle y a rencontré M. Ishii, ancien pêcheur de dauphins reconverti dans le whale-watching.
Son histoire est comparable à celle de l’ex-entraîneur de Flipper, ainsi que Ric O’Barry l’explique lui-même :
“Son histoire et la mienne se ressemblent tellement. Il pensait que les dauphins étaient des poissons bons à être capturés, tués et mangés ; je pensais que les dauphins étaient des choses bonnes à capturer, entraîner et maintenir en prison pour faire des tours débiles devant le public. Nous exploitions tous deux des dauphins sans y réfléchir plus que ça.
“Mais quelque chose nous est arrivé. Nous avons tous deux décidés que ce que nous faisions aux dauphins n’était pas juste. Et nous nous sommes tous deux retirés de l’exploitation des dauphins.”
M. Ishii a réussi à faire comprendre à ses voisins qu’organiser des séances de whale-watching était plus rentable que la pêche de cétacés. Et, aujourd’hui, Futo n’est plus un danger pour les dauphins : cela fait cinq ans qu’aucun d’entre eux n’y a été tué.
les dauphins captifs au Japon
Avant de quitter le Japon, Richard et son fils Lincoln se sont rendus dans plusieurs delphinariums pour y filmer la condition des dauphins captifs.
Le Japon possède 50 delphinariums. Les plus petits sont de simples bassins, les plus grands des parcs aquatiques. On en trouve d’autres qui donnent sur la mer polluée du Japon. Dans tous les cas, les dauphins ne sont adaptés ni aux uns ni aux autres.
Dans l’un d’entre eux, à Kamakura, un dauphin vit dans un minuscule bassin, avec la nageoire dorsale affaissée d’un coté à force d’y tourner en rond, toujours dans le même sens. Cette situation n’a malheureusement rien d’exceptionnelle…
L’objectif du documentaire réalisé par Lincoln O’Barry est entre autres de faire connaître les conditions de captivité des dauphins – et pas seulement au Japon – pour éduquer le public et aider à faire cesser cette industrie du divertissement esclavagiste (lire 10 bonnes raisons de ne pas se rendre dans un delphinarium).
Prochaine étape : la France
Ric O’Barry a désormais quitté le Japon. Il est actuellement à Paris pour assurer la promotion de The Cove.
Luc Besson assure la distribution du documentaire en France et, ainsi que l’explique le réalisateur du Grand Bleu, cette dernière n’est pas motivée par l’argent mais par la volonté de faire connaître le secret de la baie de Taiji. Après avoir vu le film, le cinéaste a ainsi tenu à soutenir la cause défendue par Ric O’Barry. Peut-être est-ce aussi pour cette raison (et pour augmenter la pression médiatique sur le Japon) que la date de sortie a été avancée ?
Quoi qu’il en soit, saluons cet engagement et espérons que The Cove – La Baie de la Honte rencontrera un franc succès dans l’hexagone. Parlez-en à votre entourage et allez le voir en groupe !
A lire :
Victoire pour les dauphins à Taiji : les massacres n’ont pas repris !
Sources :
c’est une honte, comment vous aider (de loin) en tout cas je suis avec vous pour vous battre contre ce massacre, dites nous comment vous aider,
Bonjour Brigitte,
Mon conseil est dans un premier temps d’aider à faire diffuser The Cove. Pour cela, vous pouvez contacter le groupe local de Sea Shepherd le plus proche de chez vous, et proposer, par exemple, d’organiser une projection/conférence sur The Cove. Voici l’adresse donnant les adresses des différents groupes locaux : http://www.seashepherd.fr/groupes_locaux.html
Et dans l’éventualité où vous organisez quelque chose, bien entendu, tenez-nous au courant ! 🙂
Bonjour !
Merci pour ce film formidable et courageux qui se regarde comme un véritable » thriller » !
C’est d’ailleurs le terme que j’ai employé pour inciter mes amis à aller le voir,car ce soir, malheureusement, il n’y avait que 3 personnes dans la salle, nous compris . . . Désespérant . . . Je me demande souvent comment faire pour réveiller les gens. J’ai aimé la phrase dans le film : » militer ou rester indifférent « , là est la question !
La question qui était également posée dans le film était celle de la relève chez les jeunes générations : j’espère que certains auront le même courage, la même détermination que leurs aînés . . .
C’est du fond du coeur que je remercie Ric. Pour le consoler de la perte des premiers dauphins qu’il a dressés autrefois sans savoir ce qu’il faisait, j’ai envie de lui dire qu’il existe un paradis pour tous les animaux , un lieu de bonheur où ils ne connaissent plus la souffrance, une autre dimension . . . de cela je suis persuadée.
Les peuples amérindiens, en particulier, ont de l’expérience à ce sujet ! . . .
Bonjour Hélène,
Merci de ton témoignage. Nous faisons malheureusement le même constat un peu partout en France… 🙁
Au fait, pourrais-tu nous en dire plus sur les croyances des peuples amérindiens ? Le sujet m’intéresse beaucoup ! 🙂
L’image du dauphin me rappelle une orque du nom de Lolita au seaquarium de Miami qui vit le même enfer, dans un bassin trois fois trop petit pour elle et ceci, depuis 39 ans.
Les mammifères marins sont nés dans l’océan, sont fait naturellement pour y vivre, c’est un milieu que l’homme ne contrôlera jamais et qui le fascine. Alors quoi de mieux pour se faire de l’argent que de jouer avec la fascination et la curiosité des gens ?
Même si de moins en moins, les jeunes d’aujourd’hui savent faire la différence entre un cachalot et une baleine bleue (j’en suis témointe)… il y aura toujours une relève avec les générations futures et heureusement, encore faut-il que les parents impliquent le respect aux enfants.
Mon père est né dans les Açores, au milieu de l’océan Atlantique, ma mère adore les animaux et depuis toute petite ils me parlent de l’océan et des animaux, ma vie ne tournent plus qu’autour de ça à présent, alors que les filles de mon âge sont concentrés sur l’envie de fonder une famille.
Pour moi, tout dépend de l’éducation.
[…] noter aussi que le nom de Luc Besson est indiqué en grand au-dessus du titre, ce qui boostera sans doute le résultat au box-office […]