Un reportage d’Al Jazeera montre la reprise de la chasse
Le journaliste Harry Fawcett s’est rendu sur place pour voir où en était la chasse au dauphin dans la petite ville de Taiji, Japon.
“Nous avions entendu que quelque chose d’étrange s’était produit : alors que la chasse au dauphin était ouverte depuis un mois et demi, il n’y avait eu qu’une seule prise, dans laquelle aucun dauphin n’était mort. Le résultat, semblait-il, d’un documentaire acclamé par la critique révélant les détails sanglants de cette pratique. Mais nous avons trouvé une situation différente…”
Le reportage s’ouvre alors sur les images de plusieurs dauphins retenus prisonniers dans la petite baie…
Selon un pêcheur, il s’agit là de la troisième chasse de la saison. Et si les dauphins bottlenoses ont jusqu’à présent été épargnés, ce n’est pas le cas pour les globicéphales, qui finissent toujours massacrés pour leur viande.
Le journaliste témoigne depuis la rive opposée de la baie, d’où l’on peut bien voir à la fois les dauphins et les filets de pêche utilisés pour les retenir. “Comme vous pouvez le voir, les témoignages rapportant un arrêt de la chasse au dauphin à Taiji se révèlent prématurés. Une fois de plus, la fameuse baie est barrée par les filets et les dauphins sont derrière. Une fois qu’ils se retrouvent là, il ne se passe généralement pas beaucoup de temps avant qu’ils ne soient tués.”
Les journalistes reviennent le lendemain, au petit matin. Mais rapidement, les pêcheurs arrivent et entreprennent de les écarter. L’équipe n’arrivera donc pas à tourner des images du massacre puisque, à leur habitude, les pêcheurs font tout pour les en empêcher. A la place, des images d’archives sont utilisées.
Après avoir présenté The Cove, Harry Fawcett interviewe l’un des deux conseillers municipaux présents dans le film. A l’époque, il témoignait de son action pour faire retirer du menu des cantines scolaires la viande de dauphin contaminée au mercure. Aujourd’hui, il explique qu’il voulait que son témoignage soit retiré du montage final et affirme son soutien aux 26 pêcheurs vivant des captures de dauphins. Puis il tient un discours entendu :
“Nous autres êtres humains sommes désolés lorsque nous voyons des animaux se faire tuer, que ce soit des vaches, des cochons, des oiseaux ou des kangourous. Alors pourquoi parlons-nous seulement des dauphins ? Je trouve que ce traitement est injuste.”
Autrement dit, étant donné que d’autres mangent de la viande de vache, de poulet ou de cochon, personne n’a rien à redire aux Japonais, qui peuvent bien – puisque c’est paraît-il leur tradition – manger eux du dauphin !
Il y a sans doute une petite part de vérité là-dedans, mais rappelons ce qui fait la spécificité du dauphin (et plus largement de tout delphinidé et de tout cétacé). C’est qu’il s’agit d’un être dont la conscience de soi et l’intelligence permettent de le concevoir comme une personne – dotée d’un langage, d’une culture, d’un prénom !
C’est un animal qui, au même titre que l’homme (et pour paraphraser le titre d’un célèbre roman de Robert Merle), est doué de raison. Et lorsqu’il se retrouve dans une sinistre baie comme celle de Taiji, il a tout à fait conscience du fait qu’on est en train de le massacrer, qu’on est en train de massacrer les siens. Il le crie, le dit aux autres. Il panique, il devient fou. Tout comme nous le ferions dans une situation similaire.
Le dauphin constitue en outre le seul animal sauvage sur cette planète à se porter spontanément à notre secours…
C’est pour toutes ces raisons que de nombreux peuples en ont fait “l’homme de la mer” et “le peuple de la mer” : on retrouve chez lui ce qui nous caractérise dans notre humanité. Ils sont véritablement, comme le dirait Robert Sténuit, “nos cousins”.
Enfin, et pour la comparaison, si des extraterrestres débarquaient sur terre, les boufferait-on ou tenterait-on d’établir un contact avec eux ? Si un peuple avait pour pratique de manger ses voisins humains, le justifierait-il en disant que cela fait partie de ses traditions et que nous autres n’avons rien à redire puisque nous mangeons bien des vaches et des poulets ?
Je clos cette parenthèse pour en revenir au reportage, qui présente ensuite le Festival International du Film de Tokyo, où The Cove a été programmé à la dernière minute. Dans une interview, un distributeur estime que le festival pourra servir de marche-pied à sa diffusion au Japon. Et si cette distribution est assurée, dit-il, cela devrait permettre de mettre un terme à ces massacres.
Mais, selon le conseiller municipal de Taiji, c’est uniquement le déclin du goût pour la viande de dauphin qui pourra faire cesser cette chasse, et non le succès du film. “L’impact de ce documentaire est nul. Ils continueront leur chasse comme ils l’ont toujours fait. Rien ne changera à cause du documentaire.”
Harry Fawcett conclut son reportage en indiquant que les dauphins capturés cette année n’ont pas fini dans des assiettes mais dans des delphinariums. Cependant – et ce sont les derniers mots du sujet – l’impression que lui donne la ville, c’est qu’elle se met en veilleuse en attendant que l’éclairage médiatique international se détourne enfin d’elle…
Source :
Al-Jazeera : “Focus on Japan dolphin hunt”
http://english.aljazeera.net/news/asia-pacific/2009/10/2009102141436507811.html
[…] peut en outre remarquer que la reprise de ces massacres coïncident avec la décision de la municipalité de Broome de renouer ses liens de ville jumelle […]
[…] les pêcheurs de Taiji n’ont massacré aucun petit dauphin pour leur viande cette saison, ils ont continué à tuer des globicéphales et occasionnellement d’autres espèces. Ces espèces concentrent en vérité encore plus de […]
je suis amoureuse des dauphins et je voudrais qu’on arrête de massacrer les dauphins parce qu’il ‘ont rien fait et je ne vois pas ce qu’il aurait pu faire s’il vous plaît arrêter ça!!!!!!!!!!!!!!!!
moi aussi je suis amoureuse des dauphins a chaque fois que l’on tue 1 dauphin on tue le coeur du ne personne et sa a chaque fois.
Et un moment c’est énervant . Alors qu’il arrête tout de suite.