L’avant-première de The Cove – La Baie de la Honte au cinéma Publicis à Paris
Ca y est, c’est fait : j’ai enfin vu The Cove. Et je peux vous dire que le film vaut son pesant d’or. Pour toute personne sensible à la cause environnementale et à celle des dauphins, je dirais même qu’il s’agit du film à voir cette année. Vous aurez été prévenus : pas d’excuse pour ne pas se précipiter dans les salles obscures dès sa sortie, le 30 septembre !
La présentation par Luc Besson et Louie Psihoyos
Hier soir, le tapis rouge était tiré devant le cinéma Publicis, 129 avenue des Champs-Elysées. Parmi les personnalités invitées pour cette avant-première on comptait Vincent Perez, Jean-Louis Bigard, Philippe Lelouche, Vanessa Demouy ou George Pernoud.
Dans sa présentation, Luc Besson a insisté sur le fait que The Cove parle des dauphins, “nos cousins”, mais qu’il traite également beaucoup des hommes. Son émotion, palpable, montre combien le film lui tient à cœur : c’est dans une démarche militante que le réalisateur du Grand Bleu a décidé d’assurer la distribution du documentaire.Louie Psihoyos était également là pour introduire le film et c’est sous un tonnerre d’applaudissements – qui s’est vite transformé en standing ovation – qu’il est revenu pour ajouter quelques mots à la fin de la projection. “The Cove est un film de bouche-à-oreille. Pour cette raison, s’il vous a plu, parlez-en autour de vous, à un maximum de personnes”.
Le réalisateur a également invité toutes les personnes présentes à se rendre sur le site officiel français de The Cove et sur celui de Take Part, pour signer ces deux pétitions . “Ce sont les passionnés qui font avancer le monde” a insisté le cinéaste.
Mes impressions sur le film
Que dire, si ce n’est qu’elles sont excellentes ? Ce n’est pas sans raison que The Cove a reçu des récompenses aux quatre coins de la planète : au festival Sundance, au Hot Docs – et j’en passe ! Le film est d’ailleurs également pressenti pour une nomination aux Oscars.
Il faut bien avouer que l’histoire de Richard O’Barry prend aux tripes : en partie responsable de l’émergence d’une industrie du divertissement multi-milliardaire basée sur l’exploitation de dauphins captifs, il lutte sans relâche depuis maintenant 35 ans pour refermer la boîte de Pandore qu’il a ouverte avec la série Flipper. En libérant les dauphins des delphinariums, en démontant les rouages des techniques qu’emploient les dresseurs pour asservir les delphinidés ou, comme ici, en exposant à la face du monde les massacres de la sinistre baie de Taiji.
The Cove, un thriller écologique
Le documentaire sort des carcans du genre, et ce pour le plus grand bonheur des spectateurs. Les critiques anglo-saxons ont régulièrement comparé The Cove à Ocean’s Eleven. L’équipe qui investit la petite crique est en effet constituée d’une flopée de spécialistes possédant chacun des aptitudes uniques et réunis autour d’un objectif commun : obtenir les images qui permettront de lever le secret sur les massacres à Taiji.
Visitez le site officiel français pour découvrir l’équipe de The Cove au complet !
Aux côtés de Ric O’Barry, du réalisateur Louie Psihoyos et du directeur de l’expédition Simon Hutchins, on trouve des plongeurs en apnée (Mandy-Rae Cruickshank et Kirk Krack), un spécialiste des opérations clandestines (Charles Hambleton), un surfeur (David Rastovich), ou encore un expert des fonds sous-marins (Greg “Moodog” Mooney).
En pleine nuit, cette équipe armée d’outils high-tech s’infiltre dans la baie de la honte pour poser le matériel audio et vidéo qui permettra de témoigner des massacres. Suspense garanti – je ne vous en dis pas plus pour ne pas gâcher la surprise !
Un rythme haletant…
Regroupant les témoignages de défenseurs des cétacés (comme le Capitaine Paul Watson, fondateur du Sea Shepherd), des images documentaires et celles des pérégrinations de l’équipe, The Cove est un film dense, éducatif et – pour reprendre le terme d’un collègue blogueur – tout simplement brillant.
C’est surtout un documentaire riche en émotions. Bénéficiant d’un montage particulièrement réussi, il passe d’une traite (même pour moi qui connais pourtant bien la situation 😀 ) : l’une des choses que l’on ne ressent donc pas en visionnant The Cove, c’est l’ennui ! Malgré le sujet, l’humour lui-même n’est pas absent du film. On sourit, parfois on rit, avant de contenir ses larmes ou de les laisser couler face à la cruauté de pêcheurs à l’ignorance et aux comportements révoltants. Mais on s’émerveille aussi et souvent, devant ces magnifiques créatures que sont les dauphins.
La réaction de Jean-Marie Bigard suite à la projection
Une réception était organisée suite à la projection. A cette occasion, j’ai demandé à Jean-Marie Bigard de me livrer ses impressions pour le Blog sur les dauphins.
Pour l’humoriste, The Cove pose un problème fondamental : “l’humanité est en train de scier la branche sur laquelle est assise”. Avec les ravages causés par l’ère pétrolière, “on est train de polluer la planète au point que la viande des animaux elle-même est empoisonnée”. En un temps record, les hommes ont réussi à causer un mal incommensurable à l’environnement. “Si la planète ce sera remise de tout ce qu’on lui fait subir dans 300 ou 400 000 ans, on ne sera plus là pour le voir.” Et cela, sans doute de notre propre faute…
L’empoisonnement au mercure de la viande de cétacés est l’un des arguments-clefs contre les massacres au Japon. Désormais, grâce au film, le monde sait.
Gagnez des places pour The Cove – La baie de la honte !
En partenariat avec EuropaCorp, le Blog sur les dauphins organise un jeu pour vous faire gagner des places de ciné pour The Cove ! “Stay tuned” et, d’ici là, parlez du film autour de vous ! Mercredi 30 septembre le secret de la baie de la honte sera également connu dans toute la France !
Pour retrouver les photos de la soirée d’avant-première :
L’article sur le site Pure People
Pour en savoir plus sur The Cove – La Baie de la Honte et Richard O’Barry :
L’article sur The Cove – La Baie de la Honte
L’interview de Richard O’Barry
Le site officiel français de The Cove – La Baie de la Honte
Pour agir pour les dauphins au Japon :
Génial, ça me donne vraiment envie d’aller le voir. Mais on aurait aimé des photos de toi avec des personnalités 🙂 .
Merci, Olivier. 🙂 A mon grand damn, j’ai effectivement oublié de prendre l’appareil photo qu’on pouvait me prêter ! Des photos libres de droit auraient permis de mieux illustrer la soirée mais bon… L’important c’était d’être sur place. Et pour ceux qui voudraient voir les peoples qui étaient à cette avant-première, un article de Pure People les met en ligne : http://www.purepeople.com/article/philippe-lellouche-et-la-belle-vanessa-demouy-vincent-perez-et-sa-femme-pour-la-defense-des-dauphins_a40381/
Cool ! Quelle chance de l’avoir vu ainsi et avant tout le monde !
Perso je vais faire tout ce que je peux pour qu’un max de personnes sachent ce qui se passe à Taïji !
JE PENSE ALLER VOIR CE DOCUMENTAIRE MAIS J’AI PEUR D’Y VOIR DES IMAGES ATROCES? SUR LE MASSACRE DE CES PAUVRES ANIMAUX…CELA SERVIRA-T-IL A QUELQUE CHOSE LES HUMAINS SONT TELLEMENT CRUELS….
raymonde
Certaines images sont dures, en effet, mais je vous rassure, elles sont très en dessous de la réalité et il n’y a pas de voyeurisme. C’est un choix du réalisateur : les images vraiment horribles n’ont pas été gardées au montage, pour ne pas produire l’effet inverse de celui que recherche le film.
j’irai voir ce documentaire, mais je suis aussi , pour la liberté de ces
dauphins, et n’ont pas a l’acharnement comme j’ai pu le voir dans certaine
emissions télé, continuer a vous battre
BATTONS-NOUS ENSEMBLES !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Bon-sang de bon-soir !!