Militant depuis plusieurs années pour que tous les dauphins soient libres et heureux dans les océans, j’ai malheureusement trop souvent constaté des amalgames regrettables. Il ne faut pourtant pas tout confondre : partout sur notre planète il y a du bon, du moins bon et du mauvais…
Trop souvent en exposant les massacres de dauphins souffleurs (Tursiops) dans la baie de Taiji, je constate sur les réseaux sociaux des commentaires franchement violents à l’encontre des japonais. Et c’est souvent similaire lorsque l’on évoque le Grind des îles Féroé ou les tueries aux îles Salomon. Or, en Europe ou ailleurs dans le monde nous avons aussi notre lot de cruautés, liées ou non à des « traditions » macabres : corrida, combats clandestins de coqs ou de chiens, chasse…
Lorsque l’on sait qu’une grande majorité des japonais ignore toujours ce qui se passe pour les dauphins dans la baie de Taiji, est-ce une raison pour généraliser envers eux une violence qui est toujours impulsive en constatant la bêtise humaine ?
Il n’y a pas qu’au Japon que l’on tue des dauphins
Aux îles Féroé c’est un peu similaire : tous les habitants ne sont pas d’accord avec le concept du Grind mais leur situation n’est pas facile face aux comportements violents des pro-grind qui ne veulent surtout pas que les choses changent.
En somme, dans chaque pays du monde des atrocités sont commises mais il y a toujours des militants qui agissent avec plus ou moins de difficultés. Dans certains cas c’est plus facile et dans d’autres c’est difficile voire même quasi-impossible.
Personnellement, j’aime beaucoup la culture Japonaise (en particulier certaines points historiques, les mangas ou les animes, sa culture culinaire végétalienne…) mais ce n’est évidemment pas pour autant que je vais cautionner le massacre des dauphins à Taiji, ni la chasse baleinière… au même titre que je ne peux accepter d’autres « traditions » telles que les corridas ou les cirques animaliers qui à mon avis dérèglent complètement la perception du rapport que nous devrions entretenir envers la Nature et toutes les formes de vie qui n’aspirent qu’à vivre librement. Après tout, nous sommes aussi des animaux, quoiqu’on en dise, alors osons évoluer au lieu de continuer à entretenir des attitudes irresponsables et moyenâgeuses.
Tous militants pour des dauphins libres
Lors de la manifestation qui avait eu lieu au pied de l’Atomium de Bruxelles le 28 juin 2014, nous avions été aidés par une charmante japonaise dont nous tenons à garder l’anonymat et que nous remercions à nouveau. A Taiji, il y a également des militants japonais qui sortent du silence et nous ne pouvons qu’être admiratifs et les encourager à continuer.
Sachons garder d’une culture ce qu’il y a de beau et surtout d’éthique, de respectable. Pour le reste, refusons ce qui est cruel et qui n’a plus sa place au 21ème siècle. Tous ensemble, refusons le massacre des dauphins et des baleines mais également leur captivité qui, directement ou indirectement, est en lien avec leurs massacres. Plus nous serons nombreux, plus la pression exercée pour faire changer les choses sera importante et donc efficace.
Vers un nouveau monde, une nouvelle culture…
Nous avons tous nos cultures, nos traditions : sachons en garder le meilleur, ce qui sera un gage d’avenir, de « richesse », de diversité dans un monde en pleine mutation. Comme j’ai toujours pensé qu’il n’y a pas une multitude de nations ou de cultures mais une nation et une culture uniques, à l’échelle mondiale. En somme, nous sommes tous des militants du Monde !
Christophe – Cofondateur de l’association La Dolphin Connection
Crédits Photographiques : Photo 1 & 2 : Ric O’Barry Dolphin Project – Photo 3 : La Dolphin Connection
Merci Christophe, pour cet article très juste
J’ai moi même vécu une relation très fusionnel avec un dauphin, depuis j’ai décidé que j’étais un dauphin. Je me suis alors mis à aller nager le plus souvent possible en mer, à faire de l’apnée et à manger du poisson, si possible cru. J’ai d’abord subit des railleries de la part de mes proches, mais ils ont finalement compris que cette situation était la meilleure pour moi car elle était avant tout un choix personnel. J’ai donc réalisé la synthèse finale, tous les êtres vivants appartiennent à la même espèce car tout est équivalents. J’espère que vous prendrez le temps de me lire car j’y ai mis tout mon cœur.